UNE BRÈVE HISTOIRE DU JEÛNE

Lundi 19 septembre, le groupe de marcheur en faveur du jeûne est bien arrivé à Saint-Marcan. Après une halte dans la baie du Mont Saint Michel, ils ont terminé leur trajet par la chapelle Saint-Anne-de-la-Grève. 

groupe jeûne chapelle Saint-Anne-de-la-Grève

De notre côté, on continue de creuser le sujet avec l'histoire du jeûne.

 

Les origines
De tout temps dans l’histoire de l’humanité, le jeûne a été pratiqué pour des raisons et des motivations diverses. On retrouve plusieurs jeûnes partiels aux motifs religieux tel que le carême ou le ramadan. Plus récemment, peut-être, le jeûne fût effectué pour des raisons politiques. Les grèves de la faim en sont un exemple.
Enfin, il est pratiqué pour des raisons de santé préventive ou thérapeutique.

Les premiers penseurs
Dans l’Antiquité déjà, Hippocrate recommandait le jeûne tandis que Socrate y avait recourt régulièrement. Il faut, néanmoins, attendre le XIX° siècle pour que se structure une réflexion moderne sur le jeûne. Le Dr Isaac Jennings (1788 – 1874) ou encore le médecin Edward. H. Dewey furent parmi les premiers médecins à s’y intéresser.

En 1877, aux États-Unis, Edward. H. Dewey, désespéré, laisse son fils jeûner alors qu'il est atteint de diphtérie. La maladie se soigne peu à l'époque. Cependant, ce dernier se remet de la maladie, le médecin est convaincu. La même année, le Dr Tanner effectue un jeûne de 42 jours. A sa propre surprise et contre les prescriptions de l’époque qui affirmait que l’on ne pouvait survivre plus de 10 jours privés de nourriture, l’homme survit et mieux, il se porte bien.

Au début du siècle suivant, c’est au tour du Dr Buchinger, d’expérimenter avec succès le jeûne. Après sa guérison, le médecin étudie en détail le phénomène et fonde en 1953, la clinique Buchinger Wilhelmi, toujours en activité.

Un projet de santé publique
Dans les années 50 en Russie, un psychiatre autorise l’un de ses patients à ne pas manger durant plusieurs jours. Le malade guérit, les résultats sont surprenants. Le Dr Nikolaev, se lance alors dans le traitement par le jeûne. Il fera jeûner 8000 personnes… Cette pratique prend une telle ampleur dans le pays, que le gouvernement russe commandera en 1973, une contre-étude sur le sujet. Cette dernière confirmera les effets bénéfiques du jeûne mis à avant par Nikolaev. Aujourd'hui, il existerait dans ce pays un nombre très important de données expérimentales sur le sujet car, à l'époque, l'URSS envisageait d'inscrire le jeûne dans une politique de santé publique. Malheureusement, ces données n’ont jamais été traduites.[1]

État des lieux actuel
Depuis le début des années 2000, dans le monde occidental, on constate un regain d'intérêt pour cette pratique. En 2006, le biologiste américain Valter Longo, publie les conclusions de ses premières recherches sur le lien entre le jeûne et le vieillissement cellulaire. Depuis cette date, le sujet a pris une place de plus en plus importante dans l'espace médiatique. Le rapport de l’INSERM, sorti en 2014, témoigne de l’importance du sujet en France. Dans d’autres pays, tel que l’Allemagne, 15 à 20% de la population déclare avoir déjà jeuné dans sa vie. 


Retrouvez-nous jeudi 22 septembre pour en savoir plus sur la méthode Buchinger. Cette méthode est suivie par l'équipe des médecins de L' Académie Médicale du Jeûne dont nous suivions la marche. 

Notre dossier sur le jeûne :
Nous publions un dossier en 4 parties sur cette pratique, retrouvez nos autres chapitres ci-dessous : 

  1. Qu'est-ce que le jeûne?
  2. Une brève histoire du jeûne
  3. La méthode Buchinger
  4. La controverse thérapeutique

Aller plus loin : 
Cet article se base sur quelques sources majeures : 


[1] Les informations de ce paragraphe sont exclusivement issues du documentaire Le jeune, une nouvelle thérapie ?

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