La Marque en Moins pour plus d'écologie

Face à la crise écologique, la consommation responsable s'impose comme une nécessité. 'La Marque en Moins', commerce en ligne, veut faire bouger les grands groupes et ses fournisseurs, en proposant des produits et une logistique écologique.

Equipe la marque en moins par LMeM
Nicolas, Maxime et l'équipe de la marque en moins © LMeM

Les consommateurs cherchent des solutions alternatives au commerce de masse mondialisé. Selon une étude Greenflex-Ademe de 2022, 76% des Français disent se mobiliser en faveur d'une consommation plus responsable. “La Marque en Moins”, société par actions simplifiées (SAS), apparaît comme une réponse.

Fondée par Maxime Deguine et Nicolas Simon, deux ex de la grande distribution, cette "société à mission" mise tout sur la transparence. Son site propose des produits ménagers écologiques fabriqués en France, livrés partout sur l'hexagone, la Belgique ou la Suisse. « On a eu des commandes des Dom-Tom, mais livrer aussi loin, donc en avion, ça nous paraissait aberrant » précise Nicolas. Simon. L'entreprise à vu le jour en 2020, suite à un crowdfunding ou 13000 produits ont été pré-vendus. Avec 10 salariés en plus des co-fondateurs, 30000 clients abonnés, elle réalise un CA de 2,7 millions d'euros (2022). Nicolas Simon répond à nos questions.

Pourquoi avez-vous créé cette entreprise ? 
On trouvait que les grands groupes ne changeaient pas assez vite, malgré l'insistance des consommateurs avertis. On avait envie d'accompagner un peu ce mouvement. Pour nous, l'idée, c'était de développer des produits en étant vraiment radicalement transparents pour prendre des choix dans l'intérêt du consommateur. De plus, maintenant, grâce à internet, avec pas énormément de moyens, ni énormément de monde, on peut essayer de mettre la pression sur les grands groupes. C'est vraiment l'idée de la Marque en Moins, de pousser les grands groupes à aller dans le bon sens.

Quelle est votre relation à l'écologie ? 
Le fait d'être société à mission, ça permet dès le début d'insérer des objectifs environnementaux. Et ça, c'est aussi validé par le label B corps [un label d'entreprise à impact positif], qu'on a obtenu il y a 2 ans. L'écologie, ça fait partie de nos 3 P (planète, prix, produit sain). Quand on va co-développer les produits, avec notre communauté et avec nos fabricants partenaires, dans le cahier des charges, on va travailler sur la formule, pour essayer d'inclure des produits qui soient le plus naturel possible. On va plus regarder le cycle de vie du produit, et souvent faire un travail sur le format, le packaging. Le dernier point, c'est le prix juste. Le modèle est assez vertueux, en plus de supprimer certains intermédiaires. Ça permet de proposer des produits qui ont une efficacité, une qualité, un niveau d'éthique vraiment important à un prix qui n'est pas plus élevé que les grandes marques.

Votre modèle économique repose beaucoup sur la fidélisation. Pour chaque produit, vous proposez des abonnements. Pourquoi ? 
C'est un outil pour baisser encore plus les prix. Parce que faire de l'achat unique fait que peut-être, la personne ne va plus penser à nous. Son quotidien va revenir au galop, et il faudra la recontacter. Le 'repeat' [l'abonnement] à aussi un intérêt écologique. On va pouvoir être plus efficace en stocks, être plus efficace sur les camions, anticiper les ventes et livraisons de demain, etc. Ça permet d'avoir une logistique ultra-optimisée, avec un meilleur impact sur la planète. Ça nous évite aussi de faire de la pub, ou des offres du genre « Deux produits achetés, un offert ». On propose un prix un peu plus abordable en échange de fidélité. C'est vraiment ça le deal. Aujourd'hui le 'repeat' c'est 80 à 90% de nos ventes.

“La Marque en Moins” n’est pas en train de devenir une marque ? 
J'admets, c'est une marque. Ce nom clivant, on l'aime bien, ne serait-ce que le terme « Moins » qui va à l'inverse de nos cours de marketing. On essaye d'être quand même à contre-courant de ce qui se fait, de proposer des produits le plus brut possible. Un bon produit doit parler pour lui-même.

Une dernière question : pourquoi pas une Scop ? 
On ne s'y connait pas assez. Je ne sais pas vraiment ce qu'est une scop. Mais, pour parler de participatif, en septembre, on va ouvrir le capital au grand public, à travers un crowdfunding. Mais les SCOP ça nous intéresse vraiment, alors si vous avez des infos ?