Le groupe local initiateur

La prise de conscience écologique et même le sentiment de la responsabilité de notre surconsommation sont devenus une réalité très majoritaire, même si, au niveau des comportements, nous, nos voisins, amis, parents… n’en témoignons pas vraiment. Un pas est franchi, mais chacun doit penser la même chose : « personne ne bouge, alors pourquoi moi ? ». Mais par ailleurs, tous les sondages sur les évolutions de consommation attestent qu’une majorité de Français commencent à évoluer dans le bon sens (voir sondage Pacte civique 2021).

Ce n’est hélas pas le plan Macron, dont le consensuel Figaro du 29/09 dit : « Derrière la multiplication des plans, l’impuissance croissante de l’Etat », qui va nous inciter à la confiance. Plus que jamais, les citoyen.nes sont appelé.es à prendre leur destin commun en main pour assurer, excusez du peu, leur survie à moyen terme : hallucinant ! Jusque-là, en l’état, c’est un vœu pieux. Alors, allons plus avant.

Le moment est venu, réalité des catastrophes et aspirations au changement aidant, pour qu’un élément déclencheur assez simple et pertinent ait des chances de changer la donne. Il ouvrira des perspectives encourageantes d’actions de groupe pour promouvoir une société juste et sereine fondée sur la déconsommation et le temps libéré.

Seul, on va vite. Ensemble, on va plus loin.
Seul, on va vite. Ensemble, on va plus loin.

Dans le même temps, tout amène à penser que c’est depuis le local que les initiatives citoyennes, relatives à la satisfaction des besoins essentiels du quotidien, peuvent se réaliser au mieux (hors produits industriels). Puisqu’il s’agit de s’entendre sur une nouvelle hiérarchie des consommations au niveau du territoire et sur la forme des structures de proximité à créer pour y répondre, avec le souci de relocaliser le plus possible en se réappropriant l’économie réelle.

La création d’un groupe local, que nous qualifierons d’initiateur (GLI), serait donc la première pierre de l’édifice à construire. Et c’est à la portée de n’importe quel militant que de diffuser une invitation à se retrouver au jour “J”, à tous les habitants du quartier ou du village. Seuls quelques-uns répondront certes, mais ce sera le début de l’aventure. Et d’un cycle de réunions constructives dont le compte rendu sera bien diffusé à tous pour inciter d’autres personnes à se joindre. Peut-être faudra-t-il créer une association si elle n’existe pas déjà.

Ce court scénario est le seul point qui serait commun à toutes les démarches. Le projet de transition locale est à imaginer au coup par coup en fonction du contexte, de la volonté et des moyens des participants. Cependant, de l’aide à la décision sera souvent nécessaire et les liens permettant l’accès aux centres de ressources seront facilement accessibles. Y figureront les structures de l’Économie Sociale, Solidaire et Ecologique (ESSE) qui proposent des offres de services, voire la prise en charge de certains problèmes un peu techniques (agriculture, énergie, financements, mobilités, épicerie, crèches, intergénérationnel…).

Ce maillage du territoire de lieux de réflexion et d’actions transformatrices devrait développer une demande importante qui fait défaut aujourd’hui à un fort développement de l’ESSE pour qu’elle arrive à impulser un changement de modèle social. Imaginons que ces dernières y trouvant leur intérêt, contribuent à la promotion du projet. Leurs adhérents sont nombreux et un grand pas en avant pourrait s'ensuivre.

https://fondation.credit-cooperatif.coop/publication-sondage-sobriete-par-le-pacte-civique

Que pensez-vous de notre nouveau site ?

Que pensez-vous de notre nouveau site ?

Choix