Aveuglement stupéfiant des élites

La radio parlait ce matin du Blue Monday, le jour le plus déprimant de l’année que serait ce troisième lundi de l’année… Allons-y quand même pour les vœux traditionnels : nous vous souhaitons la réalisation de vos projets en bonne santé. Pour notre avenir commun, difficile d’être optimiste tant les raisons d’espérer une embellie semblent inaccessibles, inenvisageables, inimaginables aux gens qui gouvernent nos vies. Là est sûrement une bonne partie du problème, est-ce cela la démocratie ? A ce titre, l’article ci-dessous au sujet de l’expérience remarquable de la commune de Saillans (26) est à méditer, nous y reviendrons, c’est sûr.

L’excellente émission sur TV5 du dimanche à 20 h, C politique questionnait hier quelques personnalités, expertes chacune dans leur domaine : comment se peut-il que tant d’Américains puissent encore soutenir Trump ? J’aurais voulu glisser que des décennies d’émissions TV abrutissantes suffiraient à comprendre l’établissement de la bêtise à grande échelle. 25 % des Américains croient la terre plate. Ils n’ont pas l’exclusivité, mais nos Cnews à nous débutent.

Que sortirait-il d’un débat comparable dans ce cadre : face à un panel savant, après un rappel des désormais innombrables situations catastrophiques de par le monde, afin de les mettre en situation de répondre à la question : comment expliquez-vous l’aveuglement de nos élites dirigeantes ?

Pas sûr qu’on aille au cœur du problème. Pour avancer, il faudrait alors d’abord organiser un débat pour avoir une réponse à la question : pourquoi un panel savant est-il, en grande majorité, réticent à aller au fond du problème ? Tant il est évident et incontestable que toutes nos difficultés viennent du consumérisme.

Aurélien Barrau est astrophysicien. Dans son dernier livre, L’Hypothèse K, la science face à la catastrophe écologique, il apporte une partie de la réponse. « (…) la science, en tant qu’agencement complexe de pratiques sociales, d’élaborations culturelles et de modalités historico-techniques, est tout sauf désengagée. (…) Elle participe de façon prépondérante aux orientations civilisationnelles qui sont les nôtres. Qu’elle le (…) revendique ou le cache (…), la science est aussi un outil redoutable au service des puissances dominantes. » Son livre appelle à un sursaut du monde scientifique et plus largement à la technoscience afin qu’elles contribuent à « un renouveau radical des valeurs. » On pense plus particulièrement aux économistes bien en cour, encore aveuglés par la croissance.

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