Guérir des addictions consuméristes

L’enfer, c’est les autres… A vrai dire, nous nous sommes tous, peu ou prou, laissé embobiner par le système économique qui a popularisé les besoins d’achats bêtement ostentatoires en travestissant nos imaginaires au profit de son projet consumériste.

C’est écologiquement catastrophique et nous devons impérativement reprendre la main. Comme il s’agit principalement d’un problème de manipulation de notre mental, les spécialistes en neurosciences pourraient y aider. Sébastien Bohler s’y essaie dans Le bug humain (Ed. Laffont 2019).

Guérir des addictions consuméristes

Au terme d’un état des lieux pas réjouissant de nos processus mentaux, il interroge « L’humanité peut-elle sérieusement se définir d’autres buts que ceux de son striatum ? ». Sachant que ce dernier est l’organe central de la satisfaction des besoins primaires et immédiats. Nos modes de vie marqués par les slogans « Parce que je le vaux bien » et du « tout, tout de suite » lui ont donné l’avantage au dépend du non moins important cortex frontal, siège de la volonté et de la planification. Ce qui explique que nous reprenions impulsivement 2 fois du dessert alors qu’en conscience, nous savons que notre surpoids posera problème à terme.

Cela s’appelle la dévalorisation temporelle et pèse très lourd dans notre problématique : nous avons énormément de mal à modifier au présent nos modes de vies, alors que nous savons qu’ils seront au futur responsables des catastrophes annoncées.

Notre cerveau nous condamne-t-il définitivement à la boulimie consumériste ou peut-on en guérir ? La réponse est oui. Sans être facile, mais l’issue prometteuse en vaut le coup. D’autant qu’il n’y a pas d’autres choix.

Christophe André, psychothérapeute célèbre, prend en exemple la satiété, sensation de contentement quand on a assez mangé, si on y prête attention, pour illustrer l’efficacité obtenue en termes de sobriété si l’on donne le temps à la prise de conscience avant de finaliser nos actes. Par la pratique de la méditation dite de pleine conscience, on peut introduire de la sobriété raisonnée dans nos achats. Sébastien Bohler conclut : « Amener notre degré de conscience à un niveau comparable à celui de notre intelligence sera sans doute un enjeu de premier plan pour l’avenir de notre espèce. »

Et il garde le meilleur pour la fin : des études récentes confirment que « notre striatum est avide de connaissances, et il s’agit là probablement, d’un gisement prometteur pour l’économie du futur ainsi qu’un substitut intéressant à la croissance matérielle (…) ».

L’avenir s’éclaire de perspectives enthousiasmantes et c’est ce qu’il faut pour nous donner l’envie de s’y engager. Pour guérir de nos addictions consuméristes, une place importante pourra y être consacré à l’acquisition de savoirs qui est source de joies, connaissances et apprentissages de toutes sortes, au gré de chacun. L’émancipation tant rêvée mais jamais réalisée, l’harmonie entre activités physique et mentale à la portée de tous, seraient-elles en vue au sortir incontournable de la société de consommation ?

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