Une infrastructure opérationnelle pour la transition citoyenne

C’est la relecture de l’essai d’Hervé Kempf, Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, publié en 2009, qui m’amène à imaginer cet édito. Tout y est dit, tenants et aboutissants ; la solution est sans équivoque, pas de salut sans sortir du système économique qui, pour l’enrichissement d’une minorité, nous a amené à une accumulation de menaces écologiques, démocratiques, sociales, géopolitique dont certaines déjà irréversibles. « L’urgence ? Concevoir le régime dans lequel nous allons nous retrouver au sortir du capitalisme. Transformer la perspective catastrophique en chance d’avenir (…) Il nous faut imaginer sa suite et non pas attendre, hébétés, que dans le désastre qu’il aura créé, il se transmue en despotisme. ». Écrit il y a quinze ans, et depuis, les despotes, choisis par les milliardaires pour nous gouverner, s'accommodent très bien du désastre qui leur donne entière satisfaction en termes d’enrichissement financier, envers et contre tout.

Hervé Kempf précise : « La solidarité, le sens commun, le partage, la coopération ne sont pas un choix moral mais une exigence pour l’harmonie personnelle et collective, sauf à vivre en état de conflit permanent. ». Et comme nous l’avons déjà écrit ici, il rappelle que tout ou presque, de ce qu’il nous faudrait mettre en œuvre à grande échelle pour reconquérir notre autonomie économique existe déjà et il n’y a qu’à reproduire en adaptant à nos conditions locales.

Le collectif est un passage obligé de la transition citoyenne
Le collectif est un passage obligé de la transition citoyenne

Reste une sorte de nœud gordien(1) en ce qu’il est un problème si rarement évoqué que l’on pourrait le croire sans solution : comment créer les conditions de cet essaimage assez dense et à une échelle assez grande pour amorcer ce recul du capitalisme dont on parle beaucoup mais que peu croient encore possible ? Sauf les derniers des Mohicans du Grand soir.

Ce n‘est pourtant pas si compliqué, pour espérer inverser le cours des choses, que d’imaginer prendre à revers les deux principaux travers du système. Pour assurer la surconsommation dont il tire sa fortune, il désinforme les gens et promeut l’individualisme pour diviser la société. Notre réponse est l’information indépendante de masse pour faire connaître qu’une décroissance heureuse est possible et la réinvention du voisinage pour réunir et créer l’infrastructure opérationnelle de réalisation de la transition. Du déjà dit ici.

En rester là ne fait que faire avancer d’un petit pas la vision d’Hervé Kempf en 2009. Notre intention est de tenter d’y ajouter un appel à ceux qui disposent d’un vivier important de citoyennes et de citoyens engagé-e-s, susceptibles de rejoindre un grand collectif citoyen actif qui aura pour mission de réaliser la première étape : finaliser le projet pour en assurer ensuite une large diffusion par tous moyens médiatiques possibles.

Les premières cibles envisagées sont les leaders de la presse indépendante. A suivre…  

 1)   L’expression nœud gordien désigne, métaphoriquement, un problème qui ne présente pas de solution apparente, finalement résolu par une action radicale. 

Pour sauver la planète, sortez du capitalisme Hervé Kempf, 2009 ed.du Seuil

 

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