Vhélio, le cycle aux rayons solaires

Une nouvelle sorte de véhicules parcourt les routes de France. Le Vhélio, vélo solaire électrique de quatre places, a été conçu pour un usage urbain et périurbain. À construire soi-même, ses créateurs le veulent éthique et durable.

Le Vhélio, alternative à l'automobile - ADEME
Le Vhélio, une alternative à l'automobile en zone urbaine © ADEME

Depuis août 2020, une aventure inédite se dessine dans le paysage de la mobilité durable. Imaginé pour tous, le Vhélio est un véhicule solaire autonome familial, né de l'ambition du collectif Vélo Solaire Pour Tous. Comme l'indique Grégory Barrier, créateur du premier prototype, « Pour se déplacer au quotidien, il faut des objets qui soient confortables, sécuritaires, pratiques et agréables. C'est ce que propose le Vhélio. »

Le Vhélio n'est pas tout à fait un vélo. Véhicule électrique et solaire à construire soi-même, il permet de transporter jusqu'à deux adultes et deux enfants et offre un espace de rangement supérieur à 250 litres - assez pour faire les courses du mois. Grégory Barrier ajoute : « La longueur du Vhélio a été calculée de telle sorte que l'on puisse se garer en transversal ».

Alternatives à la voiture

En France, 60% des trajets en voiture font moins de 5 km selon l'INSEE, dans un contexte où le secteur des transports est le premier émetteur d'équivalent CO2. Une solution de mobilité douce comme le Vhélio pourrait être une alternative sérieuse à l'automobile. En milieu urbain dense comme en milieu périurbain ou rural, les alternatives à la voiture sont souvent limitées. Le Vhélio s'inscrit dans un mouvement de renouveau de la mobilité douce. Il inclut des solutions respectueuses de l'environnement et du cadre de vie urbain, qui favorisent une mobilité durable et sociable.

Le projet Vhélio porte une vision éthique et durable. Barnabé Chaillot, qui a testé le véhicule sur près de 450 km, souligne que le vhélio « est montable facilement, réparable ou pourquoi pas modifiable si quelqu'un veut le faire. » Le premier véhicule a déjà parcouru 3000 km et continue de rouler, témoignant ainsi de la durabilité de l'objet, précise Barnabé. Il ajoute que « sur le toit, il y a un panneau solaire de 200 watts qui va permettre, tous les jours de l'année sans exception, d'amener de l'énergie dans la batterie. Une heure d'ensoleillement en été sur ce panneau solaire amène assez d'énergie dans la batterie pour que le conducteur puisse faire entre 10 et 15 km. »

Animer et faire vivre

Le Vhélio est proposé en deux versions : le Vhéliotech à autoconstruire et le Vhélioriginal prêt à l'achat. Anne Hostalier, bénévole Vhélio, indique : « Notre objet, ce n'est pas de vendre des Vhélios, mais c'est de mettre à disposition de tous les fruits de travaux collectifs qui ont été élaborés. Les plans et les améliorations seront mis à la disposition de chacun librement et gratuitement ». Pour financer l'homologation et la fabrication du Vhélioriginal, l'association recherche des partenaires et prévoit de le vendre via un réseau mixte de métiers traditionnels et d'acteurs de l'insertion. « Le projet, c'est aussi animer et faire vivre un réseau de fabricants répartis sur tout le territoire et qui interviendront dans une démarche éthique et aussi avec de la création d'emplois. » précise Anne Hostalier.

Les divers projets mondiaux, comme le Cyclospace français, le Wello, le Velove suédois, et l'allemand XYZ CARGO, démontrent l'innovation constante dans ce domaine, se nourrissant mutuellement. En s'inspirant d'autres projets, et en espérant à son tour en inspirer d'autres, le Vhélio se positionne comme un acteur du renouveau de la mobilité douce.

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