Ce petit supermarché local, opérant sur le modèle de l'épicerie Monépi, se distingue par sa volonté de proposer aux Avignonnais des produits de qualité, principalement bio, à des prix abordables. Depuis 2019, cette initiative citoyenne a su tisser des liens forts avec ses adhérents et les producteurs locaux.
Au détour d'une petite rue d'Avignon, en dehors des remparts, sertie sur les abords de l'avenue Pierre Semard, Gem la Coop est un petit bijou de coopération. Ce magasin pas comme les autres offres à ses adhérents tous les services d'un petit supermarché local. Il y a du fromage, de la viande, beaucoup de vins bios, des fruits et légumes, etc. Créée en 2019, l'association fonctionne en coopérative, en s'appuyant sur un logiciel de gestion d'épicerie développé spécialement pour ce genre de projets par Monépi.
Les prix sont, en moyenne, 30% moins chers que dans une épicerie classique. Les produits sont revendus au prix fournisseur avec une marge de 10% pour les frais de fonctionnement. Travaillant surtout avec des producteurs locaux, le premier Epi d'Avignon s'est orienté vers le bio « 95% de nos produits sont bio, et ceux qui ne sont pas bio sont en culture raisonnée » explique Khalid Lhila, co-fondateur de l'épicerie.
Inspirée par La Louve, supermarché coopératif à Paris, Gem la Coop se transforme doucement pour s'intégrer au réseau des 400 Epis déjà existant en France. « Nous voulons en faire une coopérative », nous dit Khalid Lhila, « qui permettra à tous ses utilisateurs de devenir sociétaire. » À Gem la Coop, les décisions sont prises collégialement. C'est pourquoi ils ont des commissions pour toute une variété de tâches. Chaque adhérent doit donner 3h de bénévolat par mois. Un principe qui évite la subordination propre au travail rémunéré.
Jocelyne Le Gall, co-référente communication, témoigne de l'engagement humain « Je recherchais vraiment ce genre d'implication et j'ai vraiment trouvé celle qui me correspond. » Un engagement qui se joue également durant les événements organisés par l'association : repas, apéros, rencontres...
Pour Khalid Lhila Gem la Coop est comme une famille « On n'est pas qu’adhérent ou épicier, on est vraiment une famille parce qu'on se connaît pratiquement tous. » Malgré le travail que cela leur demande (parfois jusqu'à 15h par semaine) Jocelyne et Khalid sont très heureux d'être là. À celui qui voudrait ouvrir son Epi, ils recommandent d'abord de participer à une épicerie existante.
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