L’âge de faire nous-mêmes

Le groupe local, maillon indispensable à la déconsommation.

Dans le cadre d’un retour volontaire à nos justes besoins, seule issue aux problématiques écologique et humanitaire, il est démontré que beaucoup de nos achats sont idiotement ostentatoires et ne correspondent en rien à des aspirations profondes. Cesser cela doit être possible sans trop de douleur.

Au-delà, on observe qu’une part importante de nos besoins essentiels sont mutualisables et pourront continuer à être satisfaits en réduisant fortement leur empreinte écologique. Il nous faudra pour cela agir localement pour mettre en place les nouvelles organisations et structures sociales qui offriront des usages partagés remplaçant la coûteuse propriété individuelle. Un exemple : en Suisse, le bas des d’immeubles d’habitation est équipé d’une buanderie partagée avec en prime, la convivialité entre les habitants.

Nous sommes tout désignés pour impulser cette transition de nos modes de vie sans attendre que cela vienne d’en haut. Sans pour autant cesser d’exiger, par tous les moyens, que l’État fasse son boulot, l’initiative nous appartient.

Avec cette nouvelle économie collaborative, nous entrons dans la caverne d’Ali Baba d’une forme de déconsommation heureuse. C’est le domaine vaste des « Communs » qui peut concerner la presque totalité des activités humaines faisant appel à des ressources : santé, éducation, alimentation, habitat, agriculture, mobilité, habillement, les loisirs, la culture, fin de vie, funérailles… À Béthune (62) depuis 1181, année de la grande peste, la Confrérie des Charitables a longtemps assuré gratuitement les enterrements. Ils continuent à accompagner gratuitement les familles pendant leur deuil.

 

Maison low-tech open source

Habitat léger dont les plans d'exécution sont mis à disposition gratuitement : c'est un commun

On peut lire sur le modèle de référence d’un remarquable Commun qui s’est hissé au niveau mondial, Wikipédia : « Les communs sont des ressources partagées, gérées et maintenues collectivement par une communauté. Ces ressources peuvent être naturelles (une forêt, une rivière), matérielles (une machine-outil, une maison, une centrale électrique) ou immatérielles (une connaissance, un logiciel). Les communs impliquent que la propriété n’est pas conçue comme une appropriation ou une privatisation, mais comme un usage ». À préciser que beaucoup de ces richesses sans propriétaire au service du bien public existent déjà. Mais elles pèsent très peu face à l’économie capitaliste et la marchandisation du monde. Seul un passage à grande échelle, voire sa généralisation citoyenne, sera capable de gagner pacifiquement le combat pour sauver le Vivant. Reste, pour passer à l’acte, à imaginer comment ce projet ouvert et engagé peut être mis en chantier et par qui. Et ce sera la conclusion : la proximité, les besoins communs liés au territoire et tous les liens qui soudent une communauté agissante désignent le groupe écocitoyen local de gens motivés comme creuset au départ. L’échelle ira du village, du quartier, au canton selon le besoin. Bien sûr, ce groupe a vocation à s’agrandir et à être un lieu de débats et de décisions concernant la nouvelle organisation du territoire en vue de la réappropriation de l’économie par ses habitants.

Notre projet

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