Le Nutri-score s’impose à l’agro-alimentaire

Apprécié des consommateurs, le Nutri-score s’impose à l’agro-alimentaire malgré un travail des lobbyistes pour en limiter l’adoption.

Le nutri-score européen par Riquix, via Wikimedia Commons
Le nutri-score européen © Riquix, via Wikimedia Commons

Le Nutri-score, c'est ce logo qui classe le contenu de chaque produit de A (bien) à E (mauvais). Il note les teneurs à réduire (sucre, sels, matières grasses et calories) ou à favoriser (fibres, fruits secs…) Promu au niveau européen par les associations de défense des consommateurs, il s’impose malgré le rejet initial et les lobbies de l’agroalimentaire.

Pas encore obligatoire, il voit 60 % des industriels s’y plier. Les autres, dont beaucoup d’Italiens, tentent encore d’influencer les décideurs européens. On part de loin : Serge Hercberg, professeur de nutrition à la faculté de médecine de Paris, est interviewé dans Les matins de France culture (3/5). Il rapporte qu’au départ l’Europe interdisait aux États membres de rendre obligatoire un système d’information sur la face avant des emballages alimentaires, qui soit vraiment utiles aux consommateurs.

Recul des lobbies

Bien que très puissants, les lobbies perdent du terrain face à l’intérêt général qu’est la santé publique : Nutri-score rencontre un franc succès auprès des consommateurs et va être renforcé prochainement au vu des avancées de la recherche. Plus contraignant, il pourrait évoluer dans l’avenir en prenant en compte d’autres critères comme les résidus de pesticides et les conditions de production.

Contre les critiques concernant certains produits du terroir comme les fromages qui sont naturellement gras et salés, Que choisir (mai 2023) témoigne que : « Deux tiers des 600 produits examinés sont classés A, B et C et par ailleurs, dans les rayons où le Nutri-score est le plus présent, le classement A et B a significativement augmenté entre 2015 et 2022. »

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