Face à la concentration médiatique dominée par quelques milliardaires, Le Média se démarque en tant que voix indépendante et engagée. Après avoir conquis le web, cette chaîne alternative s'apprête à révolutionner le paysage télévisuel français dès le 20 octobre.
Selon Julia Cagé, économiste française, co-autrice de L'information est un bien public (Ed. Seuil, 272p), Neuf milliardaires possèdent plus de 80 % des médias en France. C'est un danger pour la démocratie. Un constat qu'ont fait les parlementaires avant de lancer le 24 novembre 2022 une commission d’enquête : “Concentration des médias en France”, visant à « évaluer l’impact de cette concentration sur la démocratie ». Il faut « Un financement citoyen des médias », recommande Oxfam, confédération d'associations contre la pauvreté.
Le Média, déjà reconnu sur le web pour son approche indépendante et engagée, s'apprête à faire une entrée remarquée à la télévision. Portée par ses sociétaires et des citoyens donateurs, la chaîne YouTube fondée en 2017 devient une coopérative en 2021. Alternative aux chaînes traditionnelles, offrant une perspective différente sur l'actualité, ils seront le 20 octobre sur les boxs : canal 350.
Avec des reportages de terrain, des analyses poussées et des débats sans tabou, Le Média se positionne comme un site d'actualité indépendant, gratuit et ancré à gauche. La chaîne s'efforce de fournir une information indépendante des puissances industrielles et financières, tout en mettant en avant des sujets souvent omis par les médias dominants. Depuis sa création, Le Média se distingue par sa volonté de briser le « monopole audiovisuel pro-système ». L'arrivée sur le petit écran est une étape logique, mais aussi historique, y compris pour les autres médias indépendants. C'est un défi de taille, dans un environnement médiatique hostile à la dissidence.
Le 20 octobre marquera une date clé pour Le Média, comme pour tous ceux qui aspirent à une information plus libre. Le Média, avec son entrée à la télévision, pourrait bien être le précurseur d'un renouveau médiatique tant attendu.
Dans cette interview, Thibault Sans, membre du directoire de la SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif), nous raconte comment ils veulent concrétiser cette aventure.
